Le projet partenarial d’aménagement sur l’adaptation au recul du trait de côte présenté aux Luziens

Face au phénomène inexorable de l’érosion de son littoral, la ville s’adapte et anticipe.

Les Luziens étaient invités à une présentation publique du projet partenariald’aménagement pour s’adapter au recul du trait de côte le 4 mai dernier au chapiteau Harriet Baïta, en présence de de Philippe Le Moing Surzur, Sous-Préfet de Bayonne, Jean-François Irigoyen, Maire de Saint-Jean-de-Luz, Vice-Président de la Communauté d’Agglomération Pays Basque, et d’Emmanuel Alzuri, Conseiller communautaire délégué au littoral et au trait de côte.

Ce projet partenarial d’aménagement (PPA), signé en octobre 2021 par l’Etat, la Communauté d’Agglomération Pays basque, le Syndicat des Mobilités et la ville de Saint-Jean-de-Luz prend en compte plusieurs secteurs d’activité : l’économie, le tourisme, les mobilités, le logement, l’assainissement pour construire une stratégie globale à court, moyen et long termes.

Il permet de mobiliser des financements importants des services de l’Etat grâce au plan France Relance. C’est un outil qui va permettre d’accélérer un certain nombre de démarches, d’expérimenter des outils juridiques, des solutions innovantes.

Il court sur une période de 2021 à 2024 et son coût est estimé à 6,4M€ HT.

En introduction, Jean-François Irigoyen, maire a rappelé que

Nous ne partons pas de rien, puisque nous travaillons depuis plusieurs années sur le sujet, avec notamment l’étude Aménagement Durable des Stations en lien avec le GIP Littoral. Nous avions beaucoup misé jusqu’ici sur des schémas de lutte contre l’érosion du littoral et si ces solutions de court terme d’ouvrages de protection restent envisageables sur certains secteurs notamment bien sûr en centre-ville historique, force est de constater que ce ne sont pas des solutions pérennes ou que nous ne pouvons pas les dupliquer partout. Il nous faut donc penser à des opérations de repli et de recomposition spatiale 

Sont menacés d’ici 2043 : la station d’épuration d’Archiloa, 5 campings, 7 bars et restaurants, plusieurs habitations, des portions de voiries et des poches de stationnement.

5 axes, 10 opérations, 3 maîtres d’ouvrages

1. Consolider et partager le projet de recomposition

spatiale (repli des enjeux) pour s’adapter au recul du trait de côte

2. Renaturer le bord de mer, valoriser le paysage et préserver les milieux naturels patrimoniaux

3. Adapter l’offre touristique (campings, restauration) au recul du trait de côte et mieux l’intégrer au niveau paysager

4. Réorganiser la mobilité pour relier au front de mer les parkings et les activités qui sont reculées

5. Déplacer la STEP qui est menacée par le recul du trait de côte

Les premières actions

Les premières actions lancées cet été sont la construction du parking relais de Layats de 200 places. Il sera connecté au réseau Txik Txak (ligne 43), à la ligne 3 et à une navette littorale qui desservira les quatre plages nord entre 11h et 2h30 (fréquence toutes les 30mn). Ce site sera paysagé et offrira des abris vélo. Il aura également vocation d’aire de stationnement pour le co-voiturage.

Pour l’été 2023 un second parking relais de 180 places, créé à Acotz en bordure de la RD 810 sera connecté à cette navette littorale.

Les postes MNS doivent être remplacés par des structures mobiles. Un premier test sera fait à Erromardie en 2023, puis à Lafitenia et Mayarko.

La station d’épuration de Kechiloa doit être relocalisée. Une phase d’étude est lancée entre 2022 et 2024 pour une mise en service prévue en 2027.

Projet partenarial d’aménagement adaptation au recul du trait de côte, réunion publique du 4 mai 22