Exposition « Les corps sauvages – Gorputz Basatiak » : échange avec Nahia Garat

La Ville de Saint-Jean-de-Luz présente à la Rotonde jusqu’au 10 mars, l’exposition « Les corps sauvages – Gorputz Basatiak », de la photographe Nahia Garat.

Guidée par une démarche introspective, Nahia Garat arpente des sujets tels que la rencontre, le rapport au territoire, l’enfance et la nuit.
Son écriture se développe tout d’abord en noir et blanc dans une approche plutôt classique, avant de basculer vers des séries en couleurs bien plus instinctives et gestuelles.
Photographe indépendante, l’artiste est installée au Pays basque Nord et travaille régulièrement pour la presse, pour des artistes, des compagnies de théâtre, danse, des associations culturelles, des instituts, ou encore pour des particuliers et organise des ateliers photo tous publics.

Echange ouvert avec la photographe Nahia Garat

Pourriez-vous vous présenter en 3 lignes ?
La question la plus dure pour commencer … Est-ce que je peux écrire ce qui passe par ma tête le temps de 3 lignes pour détourner la question ?… Je me donne l’autorisation. En ce moment, en parallèle de ma réponse j’écoute la 8ème version de l’enregistrement d’une chanson sur laquelle je travaille. Tout à l’heure j’ai fait du yoga et dansé sur du Ventre de Biche au soleil, dans quelques heures je vais tenter de terminer le montage d’un extrait de documentaire photo sur des enfants qui s’amusent avec des appareils et réfléchissent à voix haute. Et ma journée va se terminer avec la venue d’une amie qui n’a pas encore vu mon nouveau chez moi. Je lui montrerai la rivière si son repas a été trop lourd où nous grimperons la montagne à côté s’il lui reste de la légèreté dans les jambes. Ça fait 3 lignes !

Comment êtes-vous arrivée à la photographie ?
À 18 ans je n’avais aucune envie de poursuivre les études supérieures, j’ai choisi de me former en photo pour rencontrer des personnes (des photographes) et gérer mon année comme je l’entendais en allers et venues entre Bordeaux et le Pays basque. 

Comment vous êtes-vous formée ?
J’ai assisté une douzaine de photographes sur un an et demi (presse, boutique, studio, indépendants) puis j’ai suivi l’accompagnement des enseignants de l’école ETPA à Toulouse durant un an et demi.

Qui est votre artiste préféré ? Pourquoi ?
En photographie mes grandes sœurs sont les américaines Diane Arbus et Nan Goldin, je me sens proche de leurs sensibilités, ainsi que la française Charlotte Gonzalez. Elles ont toutes les trois un goût prononcé pour la marge et l’intime. Elles montrent avec amour, respect et glorifient les gens qui peuvent se recréer et manifester leurs fantasmes publiquement.

Quelle est l’œuvre que vous auriez chez vous ? (Que vous aimeriez voir tous les jours)
Je commence à prendre goût aux murs vierges d’images, ça me repose.  

Y-a-t-il un objet que vous avez toujours avec vous ou presque (lié à votre démarche créative) ?
Mon agenda, j’y note tout, ou presque. C’est un objet sacré, ma mémoire.

Si vous deviez avoir une devise, laquelle serait-elle ?
Alors là !.. Ah oui je sais, « met en doute tes doutes et n’ai pas peur de tes peurs. »

Et autre chose que vous souhaiteriez préciser ou partager, qui vous caractérise…
Il y aura un second atelier photos en accès libre mais sur inscription, le 19 mars à La Rotonde : un temps d’exploration, de jeu et d’expérimentation photographique. Nous pourrons également découvrir les images que les participant.e.s ont envie de partager, afin d’avoir des retours extérieurs sur les recherches solitaires des un.e.s et des autres.

Atelier photo

Un atelier photo animés par l’artiste est proposé à la Rotonde. Il s’agit d’un temps d’exploration, de jeu et d’expérimentation photographique.
> Samedi 9 mars de 16h à 19h
> Tout public à partir de 10 ans
> Ateliers gratuits
> Inscription :

Pratique

La Rotonde – Place Maurice Ravel
Entrée libre du mercredi au dimanche de 14h30 à 19h et le samedi de 10h à 12h30 et de 14h30 à 19h.