Le parvis de la gare inauguré et dénommé Joséphine Castet, vendredi 12 septembre 2025

La Ville de Saint-Jean-de-Luz a souhaité, en donnant le nom de Joséphine Castet au parvis de la gare récemment rénové, honorer son action menée durant la 2e guerre mondiale.

Alors jeune adolescente, elle venait chercher, de 1941 à 1943, les aviateurs britanniques pour les abriter quelques heures avant de franchir clandestinement les Pyrénées. Fille unique de Kattalin Aguirre, veuve de guerre dès 1928 et également résistante, Joséphine est toujours restée discrète sur son implication dans le réseau Comète du Pays Basque.

Ma mère Joséphine disait qu’elle suivait simplement les consignes de ma grand-mère Kattalin qui avait une autorité naturelle.
Elle minimisait son action alors qu’elle a pris des risques à accompagner, à pied, les aviateurs qui arrivaient de la gare jusque dans la maison familiale, Philo Baitia à Ciboure 

reconnaît Beñat Castet, le fils de Joséphine et l’un des fondateurs des Amis du réseau Comète.

Les aviateurs de la Royal Air Force, venus de Belgique ou des Pays-Bas étaient hébergés et nourris dans le grenier de la famille avant d’être conduits par des passeurs sur la voie de la Bidassoa, au point de relais de la ferme Bidegain, à Urrugne avant l’Espagne.

Après la dénonciation et la déportation de trois personnes du réseau Comète en 1943, mère et fille ont interrompu momentanément leurs activités et se sont éloignées du Pays basque.

A leur retour au Pays Basque, elles ont continué à résister, via des réseaux de renseignement. Joséphine Aguirre portait du courrier ou des postes TSF démontés. Le réseau Comète empruntera alors la voie de Larressore pour évacuer les aviateurs alliés.

À la fin de la guerre, alors que Kattalin Aguirre (qui a été médaillée en France, en Belgique, en Angleterre, aux Etats-Unis) parle facilement de la Résistance et reçoit chez elle d’anciens passeurs et aviateurs, Joséphine Aguirre, épouse Castet, est restée plutôt dans la réserve et préférant la discrétion.

La mémoire et l’action de Joséphine Castet sont désormais honorées.