À Saint-Jean-de-Luz, un ciné-débat pour libérer la parole sur le harcèlement scolaire

Le 7 novembre, la ville de Saint-Jean-de-Luz organisait une action forte à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Un rendez-vous où cinéma, jeunesse et prévention se rencontraient pour briser le silence.

Dans l’obscurité feutrée du cinéma Le Sélect, les voix des adolescents se sont mêlées, jeudi 7 novembre, à celle d’Emma, héroïne du film TKT (T’inquiète) de Solange Cicurel. Une fiction poignante qui raconte la descente aux enfers d’une jeune fille victime de harcèlement, hospitalisée en soins intensifs après un geste désespéré. À travers ses souvenirs, ses émotions et ses silences, le film invite à comprendre les ravages invisibles de la violence entre pairs, celle qui se glisse dans les couloirs, les téléphones et les réseaux sociaux.

Un partenariat au service des jeunes

Pour cette journée de sensibilisation, la Ville organisait un ciné-débat pour près de 250 collégiens luziens. Le service Jeunesse à l’origine de cette action, s’est appuyé pour l’animation du débat sur son partenaire Adoenia – la Maison des Adolescents, structure spécialisée dans l’écoute, le soutien et la prévention auprès des jeunes et de leurs familles.

Ainsi, après la projection, les jeunes étaient invités à dialoguer avec les intervenants d’Adoenia, à poser des mots sur leurs ressentis, leur compréhension. L’approche participative du débat, menée par des professionnels formés à la parole adolescente, a permis d’aborder sans jugement les comportements, les émotions et les responsabilités de chacun. Cela a également permis d’ouvrir la discussion sur les ressources d’aide disponibles.

Une ville mobilisée pour la jeunesse

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan d’Action Jeunesse, défini à la suite du sondage réalisé en 2024 auprès des jeunes Luziens de 12 à 25 ans, qui a fait de la prévention du harcèlement un axe prioritaire.
Elle résonne également avec le dispositif « Promeneur du Net », qui vise à renforcer la présence éducative et l’écoute sur les espaces numériques fréquentés par les jeunes.

Pour garantir la participation de tous, la Ville a pris en charge le transport des collégiens ainsi que la location du cinéma Le Sélect. Une manière d’assurer à chacun la possibilité de participer, sans barrière financière ni logistique.

En choisissant le cinéma comme vecteur de dialogue, Saint-Jean-de-Luz rappelle que la prévention n’est pas qu’un discours : c’est une expérience collective, un moment d’écoute et de partage.

Face au harcèlement, la Ville fait donc le pari de la parole ! Parce que parler, c’est déjà résister. Et qu’un regard, un échange, une action comme celle du 7 novembre peuvent parfois changer les choses.