Deux fresques d’enfants pour dire non aux violences

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ce mercredi 25 novembre, des enfants du centre de loisirs Sagardian, Manuela, Oihana et Paul, ont dévoilé deux fresques à l’intérieur des halles de Saint-Jean-de-Luz, en présence de Nathalie Morice, adjointe au Maire déléguée à l’action sociale, à la famille, aux personnes âgées et à la lutte contre les discriminations.

Du débat naît l’œuvre

Durant l’accueil de loisirs des vacances de la Toussaint, 12 enfants, âgés entre 10 et 11 ans, ont travaillé sur le thème de la violence. Arnaud et Iris, animateurs au centre de loisirs ont organisé ces débats. Le thème de départ était la violence en général au sein de notre société. Mais ce sujet a rapidement conduit les enfants au thème de la violence de genre et aux stéréotypes qui l’accompagnent. Une fille peut-elle jouer au football ? Avec des voitures ?

« On a parlé de l’égalité, des stéréotypes de genre, de liberté, d’art », précise Paul. « On avait une balle de parole pour parler chacun à notre tour, s’écouter », ajoute Oihana.

De ces échanges, des œuvres sont nées. Une première fresque représente une scène de conflit entre un homme et une femme. Elle symbolise la violence en général, celle qu’on peut retrouver entre Monsieur et Madame Tout-le-monde.

La deuxième, plus apaisée, montre des personnages asexués et symbolise l’égalité entre les genres.

Un lien existe entre ces deux fresques, le message qu’elles portent : « Ne cherchons pas nos failles mais nos points communs ». Cette citation d’un texte de Youssoupha a très vite parlé aux enfants qui s’en sont emparé et l’ont intégrée dans leurs œuvres composées de différentes approches créatives. « Nous avons utilisé le dessin, le coloriage et manié le papier crépon », souligne Manuela.

Des numéros utiles

À côté des œuvres des enfants, la ville a apposé des affiches de la campagne contre les violences faites aux femmes. Ces supports rappellent la ligne nationale et les numéros de structures locales agissant contre les violences intraconjugales.

Pour Nathalie Morice, toutes les actions visant à lutter contre les violences intraconjugales font sens, qu’elles émanent du travail d’enfants sensibilisés et eux-mêmes porteurs de messages ou qu’elles proposent aux victimes la possibilité d’une écoute active. Ces actions sont d’autant plus utiles pendant le confinement que nous traversons car il amplifie les violences intrafamiliales.

Les halles de Saint-Jean-de-Luz ont été choisies pour accueillir ces supports visuels car elles restent, pendant cette période de confinement, un lieu ouvert au public qui peut ainsi être touché. Les fresques y seront visibles jusqu’au 3 décembre 2020.