Fiches de plantes

Nom vernaculaire français : cardamine, nom grec et latin du cresson alénois

Nom vernaculaire basque :

Binôme latin, genre et espèce : pratensis, des prés

Auteur : L. = Carl Linnaeus ou Carl Von Linné (1707-1778), botaniste suédois auteur de la première desciption de l’espèce

Nom de famille : Brassicaceae

Description

C’est une espèce vivace de petite taille (< 50 cm.), dont la tige est simple et dressée.

Ses grandes fleurs mauves, parfois blanches, composées de 4 grands pétales étalés, sont visibles de la fin mars à la fin mai.

Les feuilles de la base et celles de la tige sont très différentes.

Le fruit est une capsule de forme allongée (silique) contenant plusieurs graines.

Ecologie

La cardamine des prés est une espèce commune qui affectionne les terrains plutôt neutres, frais et humides.

Elle apprécie le soleil ou les ambiances forestières.

Sa pollinisation est entomogame, c’est-à-dire qu’elle est assurée par les insectes.

Cette plante est occasionnellement un hôte intermédiaire de la douve du foie (ver parasite).

Utilisation

Comme le cresson, les jeunes feuilles de la base peuvent être consommées en salade.

Cette plante est riche en vitamine C, on dit qu’elle est antiscorbutique.

Encore récemment, la cardamine des prés était utilisée pour ses propriétés expectorantes (contre la bronchite et la toux) et diurétiques (élimination des toxines)

Description

Un petit bulbe de forme ovoïde, blanc, donne naissance à deux ou trois longues feuilles basales.

A l’écrasement, il se dégage une forte odeur d’ail.

La tige florale mesure de 20 à 40 cm, de forme triangulaire (cf. « à 3 angles, ou triquètre »).

Elle porte des fleurs blanches, du mois de mars à juin, en ombelle penchée d’un seul côté.

Au milieu des pétales, on distingue une nervure verte.

Ecologie

L’ail à 3 angles a des origines méditerranéennes.

Cette plante se multiplie par graines mais aussi par division du bulbe principal.

De nature vigoureuse et prolifique, elle s’est naturalisée dans de nombreuses localités et son invasion est préoccupante. Une fois installée, les espèces locales disparaissent et il est impossible de s’en débarrasser.

Elle croît souvent sur les talus, les friches et les fossés en population dense une fois bien installée.

On la trouve du bord de mer jusqu’aux collines.

Elle est plutôt rare et localisée pour le moment, toujours en population importante.

Utilisation

Il a été introduit grâce à ses propriétés culinaires et ornementales.

Tout comme l’ail de cuisine, cet ail est comestible :

Le bulbe, les feuilles et les fleurs se mangent. Attention toutefois à l’endroit où vous le ramasserez.

Certaines zones de récolte ne sont pas conseillées comme les bords de sentier fréquentés par exemple.

Concernant le jardin d’ornement, c’est une belle plante facile de culture et magnifique à la floraison, mais ses propriétés invasives ne jouent pas en sa faveur.

Nous vous déconseillons de planter cet ail, quel que soit l’endroit, mais aussi de manipuler des bulbes.

De nombreux jardiniers ne savent plus comment l’enlever de leur gazon, et nous ne nous lasserons pas de répéter que malheureusement, ce n’est plus possible.

L’emploi d’un désherbant commercial n’est efficace que sur la partie visible de la plante, mais pas sur le bulbe.

D’une manière générale, il faut se méfier de tous les « légumes-racines » qui repartent d’eux-mêmes, comme par exemple le poireau perpétuel, l’oignon rocambole, le topinambour, etc.

Nom vernaculaire français : Méduse est une des trois Gorgones de la mythologie grecque, et la seule à être mortelle, peut-être est-ce une allusion à la toxicité de la plante ?

Trompette faisant allusion à la forme de la corolle.

Nom vernaculaire basque :

Binôme latin, genre et espèce : Narcissus du grec narkaô assoupir, d’où narcotique, causant un assoupissement douloureux ; buldoconium du grec bolbos, bulbe et kôdion, diminutif de kôas, toison : bulbe à enveloppe description de l’espèce.

Nom de famille : Amaryllidaceae

Description

Comme tous les narcisses c’est une plante à bulbe. Cet organe végétal souterrain lui permet de reformer chaque année ses parties aériennes (feuilles, fleurs). Elle a généralement 2 à 4 feuilles très étroites, longues et glabres.

La floraison se déroule à la fin de l’hiver (février – mars). La fleur jaune pâle et solitaire, se présente sur le sommet d’une longue tige (pédoncule). Au printemps, la fleur laisse place au fruit, une capsule ovoïde contenant de nombreuses graines.

Ecologie

Cette proche cousine de la jonquille (Narcissus pseudonarcissus L.) peuple les landes et prairies humides du Pays Basque. Son aire de répartition est assez restreinte, on peut la rencontrer au Maroc, au Portugal en Espagne et dans le sud-ouest de la France. La trompette de Méduse est une plante vivace de 10 à 30 cm qui apprécie les sols humides et plutôt acides. En montagne elle est visible jusqu’à 1 300 m d’altitude.

Utilisation

Tous les narcisses (y compris la jonquille) sont toxiques à haute dose. Cependant, à une certaine époque, ils ont été utilisés comme purgatif, laxatif et fébrifuge. Mais la renommée des narcisses vient surtout de la singularité et de la beauté des fleurs. Ils sont ainsi, largement utilisés comme plantes ornementales.

(L.) P.Beauv.POACEES

Description

Plante vivace à rhizomes rampants et à tige de 40 cm à 1m de hauteur, dressée, raide et poilue aux nœuds. Les feuilles vert clair à vert jaunâtre sont planes ou à bords enroulés vers l’intérieur et rudes au toucher dessus. L’inflorescence en épi, de 7 à 20 cm de long, est dressée et comprend 6 à 15 épillets.

Biologie – Habitat

Cette graminée (ou  » Poacée « ) fleurit de juin à juillet et affectionne les endroits ensoleillés sur calcaire et sur sols secs à frais, habituellement assez profonds et riches en substances nutritives. Elle colonise les pelouses sèches à fraîches et les lisières forestières, parfois en tapis dense. Distribution géographique : cette espèce est fréquente sur l’ensemble du territoire français, depuis l’étage inférieur jusqu’à l’étage montagnard (2 000 m d’altitude max.). Localement, on peut observer le brachypode penné le long du sentier littoral : il supporte les embruns salés, on dit alors que c’est une plante « aérohaline ». Elle se développe aux côtés de la fétuque rouge, la pulicaire, la berce sphondyle, etc.

Répartition du brachypode penné en France :

La partie colorée en noir représente la zone de présence du Brachypode penné (source : Flore forestière française, guide écologique illustré – Plaines et collines, Institut pour le développement forestier, 1989)

Nom vernaculaire français : gouet, du latin gubia, gouge, pour la forme de la spathe enveloppant l’épi floral

Nom vernaculaire basque : Suge-Belarra

Binôme latin, genre et espèce :

Arum : du grec aron, nom d’une espèce alimentaire ; italicum, d’Italie

Auteur : L. = Carl Linnaeus ou Carl von Linné (1707-1778), botaniste suédoisauteur de la première description de l’espèce.

Nom de famille : Araceae

Description

Le gouet est une espèce vivace pouvant atteindre une hauteur de 50 cm.

Les fleurs mâles et femelles, réunies sur un axe charnu (le spadice) entouré d’une grande feuille modifiée (le spathe), apparaissent en avril-mai.

Ses feuilles se développent au printemps, en forme de fer de flèche, parfois tâchées de noir.

Ses baies rouge vif, murissent en automne, disposées sur une grappe compacte et dressée.

Ecologie

Le gouet est une plante commune qui affectionne les sous-bois, haies et buissons. Il se développe dans un sol riche et frais, depuis l’étage inférieur jusqu’à l’étage montagnard des Pyrénées.

L’inflorescence du gouet dégage une odeur qui attire et piège certains moucherons : une barre de poils les garde prisonniers le temps qu’ils s’ébattent et contribuent ainsi à la pollinisation des fleurs femelles.

Utilisation

Les baies du gouet sont toxiques.

Cependant, autrefois, en période de disette, les tubercules étaient consommés après avoir subi une cuisson prolongée afin d’atténuer leur amertume.

Les sangliers aussi affectionnent ces tubercules, qu’ils déterrent et consomment après avoir sectionné les feuilles.

Description

Le gui est très facilement identifiable par :

• Sa silhouette caractéristique sur les arbres en hiver ;
• Sa touffe composée de rameaux lisses et cylindriques verts ;
• Ses feuilles persistantes ovales et allongées, coriaces et épaisses ;
• Ses petites fleurs jaunes, divisées en 4. Les fleurs mâles et les fleurs femelles se développent sur des pieds distincts ;
• Son fruit, une baie blanche, translucide et de consistance très visqueuse.

Ecologie

Le gui a la particularité de pousser sur les arbres, plus fréquemment sur les peupliers, les pommiers, pins sylvestres et sapins. Il peut même épuiser son hôte s’il devient abondant. Ses fleurs apparaissent en mars-avril, des baies blanches leur succèdent en été. Le gui est une plante semi-parasite : dépourvu de racines, il se nourrit de l’eau et des minéraux de son hôte (l’arbre) grâce à ses suçoirs qui plongent pour prélever sa sève brute. Il est ensuite capable de fabriquer sa nourriture par photosynthèse. Les baies collantes sont particulièrement appréciées des grives. En se nettoyant le bec sur les branches, les grives provoquent de petites incisions qui retiennent les graines et facilitent leur développement. Le gui est présent sur toute la chaîne pyrénéenne, de l’étage inférieur à l’étage supérieur.

Utilisation

Le gui ayant une des floraisons les plus précoces, son nectar est une source de nourriture importante pour de nombreux animaux, notamment les abeilles domestiques. On l’utilise en bouquets, mais aussi pour ses propriétés médicinales et pour la fabrication de la glu. La recherche médicale s’intéresse au gui en raison de ses propriétés immunostimulantes. En effet, lorsqu’il est attaqué par le gui, le chêne forme un bourrelet qui peut s’apparenter à une tumeur végétale. Le gui réagit en produisant des anticorps capables de réduire la division cellulaire du chêne. Cependant, à l’heure actuelle, aucune application médicale n’a pu être mise en œuvre de manière significative.

Nom vernaculaire français : pissenlit – lié aux propriétés diurétiques de la plante ; dent-de-lion – lié à la forme courbe de ses feuilles.

Nom vernaculaire basque : txikori belar

Nom de genre en latin : Taraxacum : du grec taraxis, trouble et akeomai, guérir, allusion à de prétendues propriétés médicales.

Auteur : L. = Carl Linnaeus ou Carl von Linné (1707-1778), botaniste suédois auteur de la première description de l’espèce.

Famille botanique : Asteraceae

Description

Les fleurs sont jaunes et toutes en languette. Elles sont réunies ensemble (capitule) au bout d’un pied (pédoncule) dressé.

Les feuilles sont regroupées en rosette. Elles se rétrécissent à la base et sont divisées en segments triangulaires. Leur forme est très variable.

Enfin, la racine du pissenlit est très longue et forte, en forme de pivot.

Ecologie

Le pissenlit est une plante très commune des jardins, prairies, cultures et bords de chemin, bien exposés au soleil.

Lorsque les pissenlits sont nombreux, ils indiquent des sols compacts et piétinés, assez frais.

C’est une espèce vivace de hauteur inférieure à 40cm, dont les fleurs sont pollinisées par les insectes et dont les graines sont dispersées par le vent et les fourmis.

Utilisation

De nos jours, le pissenlit est surtout utilisé dans l’alimentation. On utilise toutes les parties de la plante (racine, feuilles, fleurs).

Cru, seules les jeunes feuilles doivent être consommées, au printemps, car elles sont à ce moment tendres et moins amères.

Le pissenlit est un excellent dépuratif, c’est-à-dire qu’il purifie le corps en favorisant l’élimination des toxines.

Nom latin :

Tractema verna (Huds.) Speta

Description

Comme la plupart des liliacées (Lys, jacinthe, muscari, etc.) c’est une plante à bulbe. Cet organe végétal souterrain lui permet de reformer chaque année ses parties aériennes (feuilles, fleurs). Elle a généralement 3 à 6 feuilles étroites et épaisses. La floraison se déroule au printemps (de mars à juin). Les fleurs bleu-violet pâle, sont groupées sur le sommet d’une tige (pédoncule). En été, les fleurs laissent place aux fruits, des capsules globuleuses contenant de nombreuses graines.

Ecologie

Cette petite plante vivace peuple les landes et prairies du Pays Basque.

On peut également la rencontrer dans les forêts feuillues de la région.

La scille printanière est une plante bulbeuse de 5 à 30 cm qui apprécie le climat atlantique. Dans les Pyrénées elle est visible jusqu’à 2 000 m d’altitude.

Utilisation

De nos jours on ne connaît pas d’utilisation particulière à la scille printanière. Une de ses proches cousines, la scille maritime (espèce méditerranéenne) était connue dans l’Antiquité pour conjurer le mauvais sort. D’autres espèces de scilles (S. bifolia, S. peruviana…) sont utilisées comme plantes ornementales.

Nom latin : Arbutus unedo L.                                                        Nom commun : Arbousier, Arbre aux fraises, Arbre-fraise, Frôle ou encore Olonier
Nom basque : Gurbitza                                                                  Nom de famille : Ericaceae                                                            Binôme latin, genre et espèce : le nom de genre Arbutus vient du latin ‘arbustum’= arbuste. Le nom d’espèce unedo vient de ‘unum’ et ‘edo’ = j’en mange un (faisant référence au fait que la consommation excessive du fruit est purgative)

Auteur : L. = Carl Linnaeus ou Carl Von Linné (1707-1778), botaniste suédois auteur de la première description de l’espèce

Description

Ce très bel arbuste courant chez nous dans le sud-ouest de la France, a une croissance lente. Il atteint généralement entre 3 et 5 mètres de haut et peut parfois devenir un petit arbre de 10 mètres. Ses branches sont sinueuses, les jeunes rameaux poilus et rougeâtres dessus. Ensuite, l’écorce s’écaille et s’obscurcit avec l’âge. Son feuillage est persistant, denté, simple, alterne, d’un vert luisant dessus, et d’un vert plus clair mat dessous. L’arbousier fleurit d’octobre à décembre, avec des petites fleurs blanc-verdâtre en forme de clochettes, pendantes en grappes denses (proche des fleurs de la famille des Ericacées). Ses fruits, les arbouses, sont des baies charnues sphériques à peau rugueuse, couvertes de pointes coniques, devenant rouge vif comme les fraises en mûrissant (d’où son surnom, l’arbre aux fraises), d’octobre à janvier. Les fruits (provenants des fleurs de l’année précédente) et les fleurs (de l’année) étant présents au même moment, l’arbousier est de ce fait très intéressant ornementalement.

Ecologie

L’arbousier, aussi appelé l’arbre aux fraises, est une espèce assez rustique, supportant des températures jusqu’à -15°C. On le trouve presque exclusivement sur sols siliceux et bien drainés, parfois sur des sols calcaires. Sur sol acide, il est le compagnon du chêne liège (Quercus suber L.). Il préfère les expositions ensoleillées et se développe mieux dans les régions douces. De ce fait, l’arbousier est présent en région méditerranéenne occidentale, sur la côte Atlantique sud jusqu’en Bretagne et au nord-ouest de l’Irlande, ainsi qu’en Asie occidentale et en Afrique septentrionale.  Cet arbrisseau se rencontre surtout en sous-bois, maquis, plaines et collines.  Il est considéré comme étant une espèce pyrophile, c’est-à-dire qui supporte le feu.

Utilisation

A texture granuleuse et riche en vitamine C, le fruit peut être consommé cru tel quel, ou cuit pour la confection de confitures et de pâtisseries. Cependant, l’arbouse possède une très légère toxicité si elle est consommée crue de façon exagéré (vomissement, colique).                                                                Fermentés, on tire des fruits de la liqueur, du vin distillé, ou encore de l’eau de vie portugaise (medronho). Ses fruits aromatisent aussi la bière corse « Torra » blonde !                      Les feuilles, les racines et même l’écorce sont connues pour leurs vertus anti-inflammatoires et antiseptiques Prise en décoction, sa racine est utilisée contre l’hypertension, les rhumatismes, et comme anti-inflammatoire. De plus, le bois, au grain très fin, est utilisé en marqueterie et pour fabriquer des objets tournés.                                                                              L’arbousier est aussi un arbre mellifère (qui attire les insectes pollinisateurs). En effet, l’abondance de son nectar sucré attire beaucoup d’abeilles. Cet arbuste est donc très prisé des apiculteurs et le miel produit possède un goût amer, déroutant et peu courant, qui rappelle celle du café (tel que le miel de corbezzolo en Sardaigne).

Nom latin : Hedera helix L.                                                          Nom commun : Lierre commun, Lierre grimpant, Lierre anglais, Herbe de Saint-Jean…
Nom basque : Huntz arrunta                                                        Famille botanique : Araliaceae                                                      Binôme latin, genre et espèce : Le nom de genre Hedera vient du verbe latin haedere qui signifie « être attaché ». Le nom d’espèce helix signifie « spirale » donc qui s’enroule pour grimper à un support.
Auteur : L. = Carl Linnaeus ou Carl Von Linné (1707-1778), botaniste suédois auteur de la première description de l’espèce.

Description

Cette espèce possède des tiges couchées sur le sol mais modifie ses racines pour grimper sur un support (=crampons) pour chercher la lumière. Les feuilles sont alternes, coriaces et persistantes et leur forme varie selon la présence de lumière :

• À l’ombre elles ont 3–5 lobes triangulaires,
• Au soleil, sur les rameaux fleuris elles sont entières et ovales.

Les fleurs sont en ombelles terminales, le fruit est noir bleuâtre, en forme de bille. Le lierre fleurit tardivement, en septembre-octobre. Il est donc une dernière ressource importante de pollen et de nectar pour les insectes pollinisateurs.

Ecologie

Le lierre pousse en sous-bois sur des arbres, des rochers ou des murs. Il peut atteindre 30m de haut. C’est une espèce qui possède des feuilles vertes toute l’année (sempervirente) et des organes mâles et femelles sur la même fleur (hermaphrodite). Sa pollinisation est réalisée par les insectes, la dissémination par les oiseaux essentiellement. Le lierre n’est absolument pas un parasite, il se sert des arbres comme tuteur.

Utilisation

Le lierre ne s’utilise qu’en usage externe. Les feuilles agissent contre les troubles respiratoires, mais son action principale est anti cellulitique. Les fruits sont purgatifs et toxiques (mortels à forte dose), irritants (trouble digestif, nerveux et respiratoire). En écrasant les fruits, vous pouvez réaliser un très bon anti-limace pour vos semis d’hiver.

Nom latin : Daboecia cantabrica (Huds.) K.Koch, 1872          Nom commun : Bruyère d’Irlande, Bruyère de Saint-Daboec, Bruyère des monts cantabriques Nom basque : Txilar kantauriarra
Famille botanique : Ericaceae                                              Binôme latin, genre et espèce : Le mot français « bruyère » dérive du gaulois bruccos (=bruyère), via le latin populaire brucaria (=fougeraie, lande de bruyères).                                Auteur : Huds = William Hudson est un botaniste britannique (1730-1793) qui a été le premier à nommer cette plante. Karl Heinrich Emil Koch est un botaniste allemand (1802-1879) qui a renommé cette plante plus tard.                                 Protection : C’est une espèce protégée au niveau national dans les Hautes-Alpes

Description

Ce petit sous-arbrisseau, de 20-50 cm de hauteur, à des tiges décombantes (qui se laissent tomber) et des rameaux redressés glanduleux et velus au sommet. Ses feuilles sont persistantes, alternes, ovales-elliptiques de 1 cm de long sur 4-5 mm de large, entières, coriaces, vertes et luisantes en dessus, blanches-tomenteuses et à bords roulés en dessous. Sa floraison est de longue durée : en effet, elle commence en juin pour ne prendre fin qu’en septembre-octobre. Réunies en grappes terminales un peu lâches de 3 à 8 unités, les fleurs sont de ravissants grelots de couleur rose pendants, mesurant 8 mm de long pour 3 à 4 mm de diamètre et possédants 8 étamines. Cette floraison mellifère attire et nourrit de nombreux insectes pollinisateurs. Les fruits sont des capsules allongées et très glanduleuses. Cette plante est assez proche d’une bruyère commune par la forme de ses fleurs (bien que très grandes), mais ses feuilles ne sont pas linéaires.

Ecologie

Daboecia cantabrica est originaire d’Europe de l’ouest, plus précisément d’Irlande, d’Espagne, du Portugal et des Açores. Dans nos régions bien arrosées (Pyrénées Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Tarn-et-Garonne, Maine-et-Loire, Gironde), elle pousse spontanément en lisière de sous-bois et dans les landes, sur des sols acides et pauvres, sableux ou tourbeux. Rustique, cette bruyère est capable de supporter des températures de l’ordre de -15 à -18°C. Les bruyères sont souvent indicatrices de sols acides.

Utilisation

La bruyère de Saint-Daboec sera utilisée pour sa belle et longue floraison mellifère. En effet, les fleurs de bruyère polonisées par les abeilles servent à la confection d’un miel au goût prononcé. Il n’existe pas d’autre utilisation vraiment connu de cette plante.

Nom latin : Corylus avellana L., 1753                                          Nom commun : Noisetier. Autrefois, il était connu sous le nom d’Avelinier ou Coudrier.

Nom basque : Urritza                                                                 Famille botanique : Betulaceae                                                    Binôme latin, genre et espèce : le nom de genre « Corylus » signifie « casque » en latin. C’est une référence à la forme des cupules (bractées membraneuses et frangées) qui coiffe la noisette. Le nom d’espèce « avellana » évoque la région montagneuse d’Aveline, en Italie, où abonde le noisetier. Le noisetier serait une des rares espèces de l’ère secondaire (- 70 millions d’années) à avoir survécu jusqu’à nos jours.                      Auteur : L. = Carl Linnaeus ou Carl Von Linné (1707-1778), botaniste suédois auteur de la première description de l’espèce.

Description

L’arbrisseau pousse en cépée : il forme une touffe de 10 à 12 branches relativement droite pouvant atteindre 3 à 6 m de haut. Son écorce est marron chocolat et peut se détacher en fines lamelles selon les variétés. Ses feuilles, cordiformes (en forme de cœur), caduques, sont dentées avec un sommet en pointe. Le noisetier a une floraison précoce qui est très utile aux insectes pollinisateurs : de janvier à mars selon la région. En effet c’est la première source de pollen à la fin de l’hiver. En contrepartie, à noter qu’il ne produit pas de nectar. Les fleurs mâles, jaunâtres (pollen abondant), forment des chatons de 6 cm qui pendent; et les fleurs femelles, très condensées, forment des épis dressés. Ses dernières, après la fécondation croisée, deviennent des fruits comestible autour d’août-septembre, appelés akènes de forme plus ou moins ovoïde.  Ces noisettes sont généralement groupées en petites grappes appelées « trochets » formées de deux ou trois fruits.

Le noisetier se reproduit principalement par anémogamie (par le vent), mais aussi par zoogamie (insectes pollinisateurs et animaux). Le vent propage le pollen un peu partout, d’où une production abondante de pollen. En Europe, les écureuils sont un élément important dans la reproduction du noisetier : ils enterrent les noisettes loin de l’arbre pour faire des réserves, et les oublient parfois…Les graines germeront au printemps suivant et la forêt se renouvellera.          L’autostérilité de cette espèce est due à un phénomène de protandrie : les organes mâles et femelles sont séparés sur un même pied et murissent en décalé, ce qui entraîne une pollinisation croisée par le vent entre individus voisins. Lors de la culture domestique du noisetier, il est d’ailleurs conseillé de planter différentes variétés de noisetiers, à des distances réduites, afin de multiplier les chances de pollinisation. Ils se multiplie également par marcottage, drageonnage, ou bouturage.

Ecologie

Le noisetier est un arbrisseau rustique (résistant jusqu’à -30°), champêtre, qui pousse en plaine et en montagne jusqu’à 1500 mètres d’altitude, et pouvant vivre jusqu’à 60 ans. Cet arbuste est très commun dans les bois au climat tempéré, et se retrouve aisément dans toute l’Europe continentale. Il se développe sur tout terrain, même calcaire. Cependant, sa présence est plus rare dans les zones méditerranéennes arides. En effet il préfère les sols frais. C’est une plante des bois, des haies et des jardins qui donne un fruit comestible apprécié, la noisette. Il est autostérile ce qui nécessite une fécondation croisée entre deux individus distincts.

Utilisation

Avec son port buissonnant, Corylus avellana L. est parfait dans les haies champêtres à mélanger avec d’autres espèces indigènes (sureau noir, troène, fusain d’Europe, houx…). Il est utile dans les vergers par exemple, comme remparts contre le vent. Rustique, il est presque toujours planté dans les corridors écologiques (=ligne verte servant à relier deux forêts par exemple, pour les animaux). Il sert de refuge aux petits animaux (oiseaux, mammifères) tout en leur fournissant une alimentation de qualité grâce à ses noisettes. Aussi, comme nous l’avons vu précédemment, les fleurs mâles sont très mellifères (pollen abondant) et servent aux insectes pollinisateurs qui utilisent le pollen pour nourrir leurs larves (abeille, bourdons…). De plus, le noisetier est l’hôte d’un puceron spécifique qui attire et nourrit un large cortège d’auxiliaires : acariens, punaises, coccinelles, syrphes, chrysopes.

Certaines parties de la plante sont utilisées en phytothérapie (feuilles, chaton, écorce, fruits, rameaux) et agissent comme antioxydant, cicatrisant, dépuratif…et diminuent aussi les risques cardio-vasculaire. La noisette est intéressante pour notre santé car elle est riche en oméga 3 et en vitamine B5, indispensable à notre bon fonctionnement. Elle est aussi très utilisée en pâtisserie.

En forêt, on peut se faire des bâtons de marche très facilement avec son bois droit et solide. Plus couramment, ce bois relativement souple est tressé pour créer des jolies bordures en plessis.  Il était utilisé autrefois par les sourciers et on l’utilise aujourd’hui en vannerie et aussi en trufficulture, car il peut vivre en symbiose avec la truffe (Tuber uncinatum notamment) et il enrichit les truffières.